En Côte d’Ivoire, en ce 1er mai 2023, la revalorisation des salaires et le respect du salaire minimum figurent parmi les principales revendications d’organisations de défense des travailleurs, comme la CGT-CI.
Plusieurs événements sont prévus en Côte d’Ivoire pour célébrer la journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs, ce 1er mai 2023. Les centrales syndicales vont se retrouver à la Bourse du travail à Abidjan, avant d’être reçues à la primature par le Premier ministre qui présidera une cérémonie officielle. Parmi les revendications principales des organisations de défense des travailleurs : la revalorisation des salaires et le respect du salaire minimum.
« Beaucoup d’entreprises n’appliquent pas l’augmentation du salaire minimum »
Désiré Atsé, le secrétaire général adjoint de la Confédération génération des travailleurs de Côte d’Ivoire (CGT-CI), égrène les principales revendications de son syndicat : « La revalorisation de salaires dans tous les secteurs, publics comme privés, le respect des libertés syndicales, la revalorisation du Smic et l’application même du Smic dans les entreprises. »
En Côte d’Ivoire, le salaire minimum n’est pas indexé sur l’inflation. Entre 2013 et 2023, il n’a pas évolué. Il a finalement été augmenté de 25% le 1er janvier dernier, passant de 60 000 à 75 000 francs CFA (91 euros à 114 euros). Mais cette augmentation n’est pas toujours respectée par les entreprises, regrette Désiré Atsé : « Il y a beaucoup d’entreprises qui ne l’appliquent pas, beaucoup d’entreprises qui refusent d’appliquer les 75 000, bien que les entreprises aient pris des engagements. Il y a des recours, il y a l’Inspection du travail qui est pratiquement impuissante. Même l’État pratiquement laisse faire. »
« 75 000 francs CFA, pour vivre à Abidjan, ce n’est pas possible »
Le responsable syndical évoque la bonne santé économique du pays pour demander la réévaluation du Smic : « On peut mieux revaloriser le salaire puisqu’en Côte d’Ivoire, l’économie se porte très bien. Ce n’est pas nous qui le disons, c’est le Président qui le dit. L’économie est résiliente, elle se porte bien. 75 000, pour vivre à Abidjan, ce n’est pas possible. »
En Côte d’Ivoire, un protocole d’accord lie les principales organisations syndicales et le gouvernement depuis 2018 dans le but d’éviter les mouvements de grève. Cette « trêve sociale » est aujourd’hui remise en cause par certains syndicats, comme la CGT-CI.
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