Le bilan du chavirement d’une pirogue de migrants au large de Ouakam (Dakar) s’est alourdi. Le nombre des victimes passe de 17 à 18, trois rescapés et des portés disparus, selon les dernières informations. Une délégation du gouvernement du Sénégal conduite par le ministre de l’Intérieur a effectué une visite sur les lieux pour constater de visu la situation dramatique. D’après Antoine Félix Diome les rescapés sont pris en charge et les recherches vont se poursuivre.
Après le chavirement d’une pirogue à Ouakam, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome s’est rendu, ce lundi à la morgue de l’hôpital militaire de Ouakam où sont acheminés les dépouilles de certaines victimes.
Interpellé par les journalistes sur les premiers éléments de l’enquête sur ce drame maritime, Antoine Diome explique : «quand un phénomène est survenu, il y a toujours des premiers renseignements et au moment où nous parlons, les premiers renseignements font état de la provenance de la pirogue à partir de Thiaroye, en ayant fait escale à Yarakh».
Avant d’ajouter : «Tout cela est encore provisoire. Il faudra évidemment attendre les auditions, les recoupements ainsi que l’exploitation de toutes les données à notre possession plus tard pour avoir une certitude sur la provenance de la pirogue mais également les circonstances dans lesquelles celle-ci a chaviré».
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique met en garde les convoyeurs, qui selon lui, seront traqués et punis.
«Nous vous promettons que les organisateurs seront vigoureusement traqués et punis selon la loi. J’invite les jeunes à rester au Sénégal qui a besoin de sa jeunesse pour se développer. Je les exhorte à prendre les bonnes voies connues de tous pour migrer», a déclaré le Antoine Félix Diome.
Le ministre de l’Intérieur est revenu également sur le plan décennal de lutte contre l’émigration clandestine.
«L’instauration du comité interministériel de lutte contre l’émigration clandestine au sein du ministère de l’Intérieur en 2021 va bientôt porter ses fruits. Les travaux seront validés le 27 juillet prochain. C’est une politique de lutte contre ce fléau après consultation de plusieurs acteurs qui est mise en place. Elle va durer 10 ans. C’est un plan qui va de 2023 à 2033. Le plan opérationnel sera mis en place juste après sa validation», a-t-il fait savoir.
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